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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 09:00
 

 

 

Méditons l'Évangile d'aujourd'hui

Jour liturgique : Temps ordinaire- 22e Semaine: Jeudi

 
Texte de l'Évangile (Lc 5,1-11): Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth; la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu. Il vit deux barques amarrées au bord du lac; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule. 

Quand il eut fini de parler, il dit à Simon: «Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson». Simon lui répondit: «Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets». Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient. Ils firent signe à leurs compagnons de l'autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu'elles enfonçaient. A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant: «Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur». L'effroi, en effet, l'avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon: «Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras». Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

Commentaire: Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne)

Avance au large

Aujourd'hui, encore, nous sommes surpris de constater que ces pécheurs furent capables de quitter leur travail, leur famille et de suivre Jésus («laissant tout, ils le suivirent»: Lc 5,11) précisément au moment où Celui-ci se présente à leurs yeux comme un collaborateur d'exception dans le négoce qui assure leur subsistance. Si Jésus de Nazareth nous faisait la même proposition, en notre XXIe siècle…, aurions-nous le courage de ces hommes? Serions-nous capables de saisir où est le véritable gain?

Nous, chrétiens, nous croyons que le Christ est éternel présent; par conséquent, ce Christ qui est ressuscité demande, non plus à Pierre, à Jean ou à Jacques, mais à Georges, à Emmanuel ou à Paula, à chacun de ceux qui le confessent comme leur Seigneur, Il demande, je le répète, sur la base du texte de Luc, de le prendre dans la barque de notre vie, car Il veut se reposer à nos côtés; Il nous demande de le laisser se servir de nous, de lui permettre de nous montrer vers où orienter notre existence pour être féconds au milieu d'une société nécessiteuse de la Bonne Nouvelle, dont elle s'éloigne pourtant chaque fois davantage. La proposition est attirante, il ne nous manque qu'à savoir et à vouloir nous défaire de nos craintes, de nos préjugés et de mettre le cap vers des eaux plus profondes ou, ce qui revient au même, vers des horizons plus lointains que ceux qui limitent notre médiocre quotidien fait d'angoisses et de découragements. «Celui qui peine sur la route, pour peu qu'il avance, se rapproche du but; celui qui court hors du chemin, plus il court, plus il s’éloigne du but» (saint Thomas d'Aquin).

«Duc in altum», «Avance au large» (Lc 5,4): Ne restons pas sur les bords d'un monde qui vit en se regardant le nombril! Notre navigation sur les mers de la vie doit nous emmener à jeter l'ancre dans la terre promise, fin de notre traversée vers ce Ciel espéré, cadeau du Père mais aussi —indivisiblement— travail de l'homme —le tien, le mien— au service des autres dans la barque de l'Église. Le Christ connaît bien les fonds, tout dépend de nous: ou bien le port de notre égoïsme, ou bien ses horizons à Lui.

 

 

Commentaire: REDACTION evangeli.net (réalisé à partir de textes de Benoît XVI) (Città del Vaticano, Saint-Sige)

L'Église "missionnaire"

Aujourd'hui, nous découvrons la "empreinte missionnaire" présente dans l'Église depuis ses premiers fondements: le même Roman Pontife est "pêcheur d'hommes". Simon a été appelé un jour comme tout autre, tandis qu'il réalisait son travail de pêcheur. Le Maître voit deux barques attachées au bord et leur demande de monter sur l'une, celle de Simon. En s'éloignant un peu du bord, il apprend à la foule: la barque de Pierre se convertit en chaire de Jésus-Christ. 

Quand il a fini, il demande à Simon de jeter les réseaux. Jésus était un charpentier, il n'était pas un expert en pêche. Cependant, "Simon le pêcheur" se fie à Lui. Sa réaction devant la pêche miraculeuse est d'un ébranlement. Jésus répond en l'invitant à avoir de la confiance et à s'ouvrir à un projet qui surpasse toute attente: "Pêcheur d'hommes". Pierre ne pouvait pas imaginer qu'un jour approcherait à Rome et que là il serait un "pêcheur d'hommes" pour le Dieu.

—Seigneur, avec Pierre, nous nous sentons "envoyés" par le Dieu pour porter ton Évangile à toutes les âmes.

 
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3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 18:25
 

 

 

Méditons l'Évangile d'aujourd'hui

Jour liturgique : Temps ordinaire - 22e Semaine: Mercredi

 
Texte de l'Évangile (Lc 4,38-44): En quittant la synagogue, Jésus entra chez Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on implora Jésus en sa faveur. Il se pencha sur elle, interpella vivement la fièvre, et celle-ci quitta la malade. A l'instant même, elle se leva, et elle les servait. Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des infirmes atteints de diverses maladies les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d'eux, les guérissait. Des esprits mauvais sortaient de beaucoup d'entre eux en criant: «Tu es le Fils de Dieu!». Mais Jésus les interpellait vivement et leur interdisait de parler parce qu'ils savaient, eux, qu'il était le Messie. 

Quand il fit jour, il sortit et se retira dans un endroit désert. Les foules le cherchaient; elles arrivèrent jusqu'à lui, et elles le retenaient pour l'empêcher de les quitter. Mais il leur dit: «Il faut que j'aille aussi dans les autres villes pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c'est pour cela que j'ai été envoyé». Et il se rendait dans les synagogues de Judée pour y proclamer la Bonne Nouvelle.

Commentaire: Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

Jésus, imposant les mains à chacun d'eux, les guérissait. Des esprits mauvais sortaient de beaucoup d'entre eux

Aujourd'hui, nous regardons un contraste: ceux qui cherchent Jésus et Jésus, Lui qui guéri toute “infirmité” (à commencer par la belle-mère de Simon Pierre) en même temps: «Des esprits mauvais sortaient de beaucoup d'entre eux en criant» (Lc 4,41). C'est-à-dire: le bien et la paix, d'un côté; et le mal et le désespoir de l'autre.

Ce n'est pas la première fois que le diable est présenté en “sortant”, c'est à dire, en fuyant la présence de Dieu parmi les cris et les hurlements. Rappelons nous également le possédé du pays des Géraséniens (cf. Lc 8,26-39). Il est surprenante que le diable lui-même reconnaisse Jésus et que comme dans le cas de celui du possédé du pays des Géraséniens, ce soit lui qui vienne à sa rencontre (en colère et furieux, bien entendu, parce que la présence de Dieu dérange sa méprisable tranquillité).

Combien de fois avons-nous pensé que notre rencontre avec Jésus était une gêne! Cela nous gêne d'aller à la messe le dimanche, nous nous inquiétons du fait que nous n'avons pas prié depuis longtemps, nous sommes honteux de nos erreurs, au lieu d'aller chez le Médecin de notre âme et simplement lui demander pardon… Réfléchissons si n'est pas le Seigneur qui doit toujours venir à notre rencontre, car nous nous faisons prier pour laisser notre petit “trou” et aller à la rencontre de Celui qui est le Pasteur de nos vies! Cela s'appelle tout simplement: tiédeur.

Il y a un diagnostic pour ça: atonie; aucune pulsation dans l'âme, angoisse, curiosité désordonnée, hyperactivité, paresse spirituelle à l'égard des questions de la foi, pusillanimité; envie d'être seul… mais, il y a aussi un antidote: arrêter de se regarder soi-même et se retrousser les manches. S'engager à consacrer un moment chaque jour à Jésus (c'est ce qu'on entend par oraison), Jésus le faisait, puisque «quand il fit jour, il sortit et se retira dans un endroit désert» (Lc 4,42). S'engager à vaincre notre égoïsme sur une petite chose chaque jour pour le bien des autres (c'est ce qu'on appelle aimer). Faire le “petit-grand” engagement de vivre chaque jour en cohérence avec notre vie chrétienne.

 

 

Commentaire: REDACTION evangeli.net (réalisé à partir de textes de Benoît XVI) (Città del Vaticano, Saint-Sige)

Sacrement de l’"Onction des Malades"

Aujourd'hui, ému par tant de souffrances, Jésus-Christ se laisse toucher par les malades et assume leur douleur. Dieu comme Dieu ne peut souffrir, mais l'homme vaut tellement pour Lui qui s'est fait Homme pour "compassion". Ainsi, en rédiment l’homme à travers la douleur, Jésus se rédime la même souffrance (il a imprimé une nouvelle manière): désormais l'homme peut unir ses souffrances à la souffrance salvifique du Christ Rédempteur.

Par le sacrement de "l'Onction des Malades" l'Église prie pour les malades et les aide à rejoindre le Seigneur souffrant. Ce qui guérit l'homme n'est pas le fait d'éviter la souffrance, mais la capacité d'accepter la tribulation et de trouver en elle un sens par l'union avec le Christ, qui a souffert avec un amour infini. Du fait, dans toute souffrance humaine il y en à "Une" qui partage l’endurance, et de là, se répand dans chaque souffrance le réconfort de "toucher" l'amour de Dieu.

—Jésus, aide-nous à grandir en humanité étant plus capable de souffrir par amour (sans se plaindre!).

 
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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 09:00
 

 

 

Méditons l'Évangile d'aujourd'hui

Jour liturgique : Temps ordinaire - 22e Semaine: Mardi

 
Texte de l'Évangile (Lc 4,31-37): Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour du sabbat. On était frappé par son enseignement parce que sa parole était pleine d'autorité. Or, il y avait dans la synagogue un homme possédé par un esprit démoniaque, qui se mit à crier d'une voix forte: «Ah! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth? Es-tu venu pour nous perdre? Je sais fort bien qui tu es: le Saint, le Saint de Dieu!». Jésus l'interpella vivement: «Silence! Sors de cet homme!». Alors le démon le jeta par terre devant tout le monde et sortit de lui sans lui faire aucun mal. Tous furent effrayés, et ils se disaient entre eux: «Quelle est cette parole? Car il commande avec autorité et puissance aux esprits mauvais, et ils sortent!». Et la réputation de Jésus se propagea dans toute la région.

Commentaire: Abbé Joan BLADÉ i Piñol (Barcelona, Espagne)

On était frappé par son enseignement parce que sa parole était pleine d'autorité

Aujourd'hui, nous voyons comment l'enseignement fut le centre de la mission de Jésus dans sa vie publique. Mais la prédication de Jésus était très différente de celle des autres maîtres de la loi et cela faisait que les gens étaient dans la confusion et dans l'admiration. C'est clair que bien que Jésus n'avait jamais fait des études Il déconcertait par son enseignement car Il «parlait avec autorité». Sa façon de parler avait l'autorité de celui qui sait qu'Il est “le Saint de Dieu”.

Précisément, cette autorité dans sa façon de parler était ce qui donnait de la force à son langage. Il utilisait des images vives et concrètes, sans syllogismes ni définitions; paroles et images qu'Il tirait de la nature ou des Saintes Ecritures. Il n'y a pas de doute que Jésus était un bon observateur, et très proche des situations humaines en tous genres: en même temps que nous le voyons en train d'enseigner, nous le voyons en train de faire le bien autour de Lui (guérison des malades, expulsion des démons, etc.). Il lisait dans le livre de la vie de tous les jours, des expériences de tous les jours qu'il utilisait pour enseigner. Même si ce matériel était basique et rudimentaire, la parole du Seigneur était toujours d'une grande profondeur, inquiétante, tout à fait nouvelle, définitive. 

La chose la plus grande dans la manière de parler de Jésus était qu'Il conciliait l'autorité divine avec la plus incroyable simplicité humaine. Autorité et simplicité étaient possibles pour Jésus grâce à sa connaissance du Père et à la relation d'obéissance amoureuse qu'Il entretenait avec Lui (cf. Mt 11,25-27). C'est précisément cette relation avec le Père qui explique l'harmonie unique entre la grandeur et l'humilité. L'autorité de son langage ne s'ajustait pas du tout aux paramètres humains, Il n'y avait aucune concurrence, aucun intérêt personnel ou empressement de se montrer. C'était une autorité qui se manifestait tant par le sublime de ses paroles ou ses actions que par son humilité et sa simplicité. De sa bouche ne sortaient pas des éloges personnels, ni de l'arrogance, ni des cris… Mansuétude, douceur, compréhension, paix, sérénité, miséricorde, vérité, lumière, justice… voici les parfums qu'exhalait l'autorité de son enseignement.

 

 

Commentaire: REDACTION evangeli.net (réalisé à partir de textes de Benoît XVI) (Città del Vaticano, Saint-Sige)

Le malheur: pourquoi existe-t-il si Dieu est le Bien Infini?

Aujourd'hui, nous ébranle l'idée de l'existence du malheur et la constatation d'êtres (hommes, esprits) capables d'agir avec une perversité déchirante. Nos temps sont témoins de cela. Alors, si le Dieu est le Bien Infini: peut-il avoir créé le malheur? S'il ne l'a pas créé: d'où procède-t-il?

Le christianisme répond que le malheur est conséquence de l'abus de la liberté. Le malheur n'est pas une nouvelle créature, quelque chose qui existe de soi même, mais qui est —par nature— une "absence de bien", une corrosion de la créature. Il n'est pas un être (un "quelqu'un"), mais une négation. Le malheur est quelque chose de pareil à une plante parasite: il vit de ce qu'il arrache aux autres et, à la fin, se tue à soi même ainsi qu'une plante parasite le fait quand il s'empare de l'hôtelier et il le tue.

—Jesús, dès la Sainte Croix tu transformes le malheur en bien. Tu as dépossédé le diable de cette "arme" et avec elle nous conquérons l'éternité…

 
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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 09:00
 

 

 

Méditons l'Évangile d'aujourd'hui

Jour liturgique : Temps ordinaire - 22e Semaine: Lundi

 
Texte de l'Évangile (Lc 4,16-30): Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit: ‘L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur’». 

Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire: «Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit». Tous lui rendaient témoignage; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient: «N'est-ce pas là le fils de Joseph?». Mais il leur dit: «Sûrement vous allez me citer le dicton: ‘Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm: fais donc de même ici dans ton pays!’». Puis il ajouta: «Amen, je vous le dis: aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le: Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël; pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien». 

A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

Commentaire: Abbé David AMADO i Fernández (Barcelona, Espagne)

Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit

Aujourd'hui, «cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit» (Lc 4,21). Avec ces paroles Jésus commente dans la synagogue de Nazareth le texte d'Isaïe: «L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction» (Lc 4,18) Ces paroles ont une signification qui dépasse le moment exact auquel elles furent prononcées. L'Esprit Saint habite dans la plénitude à l'intérieur du Christ et c'est Lui qui le transmet aux croyants.

Mais, en plus, toutes les paroles de l'Évangile ont une actualité qui est éternelle. Elles sont éternelles car elles ont été prononcées par l'Éternel, et elles sont toujours d'actualité car Dieu fait qu'elles s'accomplissent à toute époque. Quand nous écoutons la Parole de Dieu nous devons la recevoir non pas comme un discours humain, mais comme une parole qui a le pouvoir de nous transformer. Dieu ne parle pas à nos oreilles, il parle à notre cœur. Tout ce qu'Il dit est profondément rempli de sagesse et d'amour. La parole de Dieu est une source inépuisable de vie: «Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, comme des gens assoiffés qui boivent à une source» (Saint Ephrem). Ses paroles sortent du cœur de Dieu. Et, de ce même cœur, du sein de la Trinité Jésus, Verbe du Père, est venu aux hommes. 

C'est pour cela que chaque jour, quand nous entendons l'évangile, nous devons nous dire ce que disait Marie: «qu'il me soit fait selon votre parole» (Lc 1,38) et là Dieu nous répondra: Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. Mais, pour que cette Parole soit efficace sur nous, il faut nous détacher de tout préjugé. Les contemporains de Jésus ne l'ont pas compris parce qu'ils le regardaient avec les yeux humains: «N'est-ce pas là le fils de Joseph?» (Mc 4,22). Ils voyaient l'humanité du Christ mais ils n'ont jamais constaté sa divinité. A chaque fois que nous écoutons la Parole de Dieu, au-delà du style littéraire, de la beauté du texte ou de la particularité de la situation, nous devons savoir que c'est Dieu Lui-même qui nous parle.

 

 

Commentaire: REDACTION evangeli.net (réalisé à partir de textes de Benoît XVI) (Città del Vaticano, Saint-Sige)

Le bien commun : le bien de tout l'homme pour tous les hommes

Aujourd'hui, les mots prophétiques et concrètement accomplies chez Jésus-Christ —selon son propre témoignage— nous parlent du besoin de la grâce (une aide) de Dieu pour le bien de l'homme. La Doctrine Sociale de l'Église a frappé le concept de "bien commun", en le détachant comme une exigence morale pour le développement de l'humanité.

Il n'y a pas de plein développement sans le bien spirituel et moral des personnes, considérées dans sa totalité d'âme et de corps. À la fois, dans une société dans des voies de globalisation, le bien commun et l'effort par lui, ils doivent comprendre nécessairement toute la famille humaine c'est-à-dire à la communauté des peuples et de nations, en donnant ainsi une forme d'unité et de paix à la "ville de l'homme", et en la faisant dans certaine mesure une anticipation que préfigure la ville de Dieu sans des barrières.

—Par conséquent, la Doctrine Sociale de l'Église est arrivée à définir le "bien commun" comme le "bien de tout l'homme pour tous les hommes".

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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 21:54
 

 

 

Méditons l'Évangile d'aujourd'hui

Jour liturgique : Temps ordinaire - 22e Semaine: Dimanche (A)

 
Texte de l'Évangile (Mt 16,21-27): A partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses disciples qu'il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches: «Dieu t'en garde, Seigneur! cela ne t'arrivera pas». Mais lui, se retournant, dit à Pierre: «Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes». 

Alors Jésus dit à ses disciples: «Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie? Car le Fils de l'homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père; alors il rendra à chacun selon sa conduite».

Commentaire: Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne)

Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive

Aujourd'hui, nous contemplons Pierre -figure emblématique, un grand témoin et maître de la foi- comme un homme en chair et en os, avec ses défauts et faiblesses comme chacun de nous. Il faut remercier les évangélistes de nous avoir présenté les personnalités des premiers disciples de Jésus avec beaucoup de réalisme. Pierre qui fait la profession de foi par excellence comme nous l'avons vu dans l'Évangile XXI et qui mérite un grand éloge de la part du Seigneur ainsi que la promesse d'autorité suprême au sein de l'Église (cf. Mt 16,16-19) reçoit cette fois-ci une sévère réprimande de la part de Jésus, car en effet, sur le parcours de la foi, il a encore beaucoup à apprendre: «Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes» (Mt 16,23).

Entendre la réprimande que Jésus fait à Pierre nous donne une bonne motivation pour faire un examen de conscience sur notre façon d'être chrétiens. Sommes-nous vraiment fidèles aux enseignements de Jésus? Au point de penser réellement comme Dieu, ou est-ce que nous façonnons nos pensées et critères en fonction de ceux du monde? Tout au long de l'histoire, les fils de l'Église sont tombés dans la tentation de penser à la manière du monde, de s'appuyer sur les richesses matérielles, de chercher avec ardeur le pouvoir politique et le prestige social, et parfois les intérêts mondains les motivent plus que l'esprit de l'Évangile. Face à cela, la question revient: «Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie?» (Mt 16,26).

Après avoir mis les choses au point, Jésus nous apprend ce que penser comme Dieu veut dire: aimer, avec tout ce que cela comporte comme renoncement de soi pour le bien du prochain. C'est pour cela que le chemin pour suivre le Christ passe par la croix. C'est un chemin de tendresse car «avec la présence d'un ami et capitaine aussi bon que Jésus, qui s'est mis à l'avant-garde de la souffrance nous pouvons tout endurer: Il nous aide et nous encourage, Il ne nous fait jamais défaut, Il est un vrai ami» (Ste Thérèse d'Avila). Et, quand la croix est symbole d'amour sincère elle devient lumineuse et symbole de salut.

 

 

Commentaire: REDACTION evangeli.net (réalisé à partir de textes de Benoît XVI) (Città del Vaticano, Saint-Sige)

La tentation de la "réussite", sans la croix

Aujourd'hui, Jésus applique la prophétie de Zacharie, qui avait fait allusion à une vision mystérieuse d'un Messie qui souffre la mort. Jésus-Christ donne une forme concrète à cette vision, dirigée vers un avenir inconnu. Toutefois, la prophétie de l'adversité suit immédiatement la promesse du salut. Jésus, en passant par la mort, vivra à nouveau.

Jésus Ressuscité, le Pasteur qui s'inscrit pleinement dans le voyage de la mort guidé par le chemin de la vie. Mais Pierre ne regarde pas la prophétie de la résurrection et ne reçoit que l'annonce de la mort. Par opposition à la Croix, il ne peut pas comprendre le mot "résurrection" et aimerait la réussite sans la croix.

 
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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 09:00

 

 

 

Méditons l'Évangile d'aujourd'hui

Jour liturgique : Temps ordinaire - 21e Semaine: Mercredi

 
Texte de l'Évangile (Mt 23,27-32): «Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des tombeaux blanchis à la chaux: à l'extérieur ils ont une belle apparence, mais l'intérieur est rempli d'ossements et de toutes sortes de choses impures. C'est ainsi que vous, à l'extérieur, pour les gens, vous avez l'apparence d'hommes justes, mais à l'intérieur vous êtes pleins d'hypocrisie et de mal. Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, vous décorez les sépulcres des justes, et vous dites: ‘Si nous avions vécu à l'époque de nos pères, nous n'aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes’. Ainsi vous témoignez contre vous-mêmes: vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Eh bien, vous, achevez donc ce que vos pères ont commencé!».

Commentaire: + Abbé Lluís ROQUÉ i Roqué (Manresa, Barcelona, Espagne)

Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites

Aujourd'hui, comme les jours qui précèdent et ceux qui suivront, nous contemplons Jésus hors de lui, condamnant des attitudes incompatibles avec une vie digne, non seulement chrétienne, mais encore humaine: «à l'extérieur, pour les gens, vous avez l'apparence d'hommes justes, mais à l'intérieur vous êtes pleins d'hypocrisie et de mal» (Mt 23,28). Il confirme par là que la sincérité, l'honnêteté, la loyauté, la noblesse…, sont des vertus voulues par Dieu et très appréciées par les hommes.

Pour ne pas tomber dans l'hypocrisie, je dois être très sincère. Avec Dieu, d'abord: Il veut que j'aie le cœur pur et détestant tout mensonge, puisqu'Il est lui-même totalement pur, la Vérité absolue. Avec moi-même, ensuite, pour n'être pas le premier trompé, m'exposant à pécher contre le Saint-Esprit faute de reconnaître mes propres péchés pour les manifester avec clarté dans le sacrement de la Pénitence ou de mettre suffisamment ma confiance en Dieu, qui jamais ne condamne l'enfant prodigue et n'abandonne personne sous prétexte que c'est un pécheur, sauf s'il ne se reconnaît pas lui-même comme tel. Avec les autres, enfin: comme Jésus, le mensonge, la tromperie, la duplicité, la malhonnêteté, la déloyauté, l'ignominie des autres nous mettent hors de nous, raison pour laquelle nous devons nous appliquer le principe: «Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fît».

Ces trois attitudes de simple bon sens, nous devons les faire nôtres pour ne pas tomber dans l'hypocrisie et nous rendre compte que nous avons besoin de la grâce sanctifiante en raison du péché originel occasionné par le “père du mensonge”, le démon. Ne négligeons pas l'exhortation de saint Josémaria: «À l'heure de l'examen de conscience, prends garde au démon muet», ni celle d'Origène: «Toute sainteté feinte gît morte, car elle n'est pas animée par Dieu», et gouvernons-nous toujours sur ce principe élémentaire et simple proposé par Jésus: «Que votre langage soit ‘oui, oui’; ‘non, non’» (Mt 5,37).

Marie ne parle pas beaucoup, mais son oui au bien, à la grâce, est unique et véridique; et son non au mal, au péché, ferme et sincère.

 

 

Commentaire: REDACTION evangeli.net (réalisé à partir de textes de Benoît XVI) (Città del Vaticano, Saint-Sige)

L'amour dans la vérité ("Caritas in veritate")

Aujourd'hui, la dénonce que le Christ dirige aux pharisiens que pour leur hypocrisie nous amène à considérer le danger de la justice simplement «formelle», en forçant la vérité des choses. La plus fondamentale, l'amour - «caritas» - est une force extraordinaire qui meut les personnes à s'engager avec courage et générosité dans le domaine de la justice et de la paix.

Mais la vérité ne brille que dans la charité. La vérité est la lumière qui donne sens et valeur à l'amour. Sans la vérité, la charité dégénère dans le sentimentalisme et, ensuite, l '«amour» devient une coquille vide à remplir arbitrairement. C'est le risque mortifère qu'affronte l'amour dans une culture sans vérité. Il est en proie à des émotions et des opinions contingentes des sujets; un mot qui est galvaudé et déformé, pour signifier le contraire.

- Jésus-Christ purifie et libère de nos limitations humaines la recherche de l'amour et la vérité: Il est lui-même la Vérité (cf. Jn 14,6).

 
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26 août 2014 2 26 /08 /août /2014 09:00
 

 

 

Méditons l'Évangile d'aujourd'hui

Jour liturgique : Temps ordinaire - 21e Semaine: Mardi

 
Texte de l'Évangile (Mt 23,23-26): «Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi: la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau! Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance! Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur».

Commentaire: Abbé Austin NORRIS (Mumbai, Inde)

«Purifie d'abord la coupe à l'intérieur pour qu'elle reste pure aussi à l'extérieur"»

Aujourd'hui, nous avons l'impression de surprendre Jésus dans un accès de mauvaise humeur – quelqu'un l'a vraiment agacé. Jésus-Christ se sent mal à l'aise avec la fausse religiosité, les demandes pompeuses et la piété égoïste. Il a ressenti un manque d'amour, à savoir un manque de "justice, de miséricorde et de foi" (Mt 23,23) suite aux actions superficielles de ceux qui essaient de respecter la Loi. Jésus incarne ces qualités en personne et dans l'exercice de son ministère. Il était la justice, la miséricorde et la foi. Ses actions, ses miracles, ses guérisons et ses paroles résumaient ces vrais fondements qui jaillissent de son cœur aimant. Pour Jésus-Christ ce n'était pas une question de "Loi" mais une question de cœur…

Même dans ses paroles de châtiment nous voyons en Dieu un soupçon d'amour qui est important pour ceux qui veulent en revenir aux bases : "Homme, on t'a indiqué ce qui est bon et ce que le Seigneur exige de toi : rien de plus que pratiquer la justice, aimer la fidélité et marcher avec humilité avec ton Dieu" (Michée, 6,8). Le Pape François a dit : "Un peu de miséricorde rend le monde moins froid et plus juste. Nous avons besoin de bien comprendre cette miséricorde de Dieu, ce Père miséricordieux qui est si patient… Souvenons-nous du prophète Isaïe quand il affirmait que même si nos pêchés étaient rouge écarlate, l'Amour de Dieu les rendrait blancs comme neige. Elle est belle cette miséricorde".

"Purifie d'abord la coupe à l'intérieur pour qu'elle reste pure aussi à l'extérieur !" (Mt 23,26). Comme c'est vrai pour chacun d'entre nous ! Nous savons comme l'hygiène personnelle nous permet de nous sentir frais et vibrants à l'intérieur et à l'extérieur. Plus encore, dans le domaine spirituel et moral, notre intérieur, notre esprit, s'il est propre et sain brillera en faisant des bonnes œuvres et des actions qui honorent Dieu et lui rendent un vrai hommage (cf. Jn, 5,23). Concentrons-nous sur le plus grand but de l'amour, de la justice et de la foi et ne perdons pas notre temps avec des broutilles qui nous rabaissent et nous rendent pointilleux. Plongeons-nous dans le vaste océan de l'Amour de Dieu et ne nous contentons pas de ruisseaux de mesquinerie !

 

 

Commentaire: REDACTION evangeli.net (réalisé à partir de textes de Benoît XVI) (Città del Vaticano, Saint-Sige)

La "logique du don" (Doctrine sociale de l'Église)

Aujourd'hui, la crise nous oblige à réviser notre chemin, parce que le développement subit des déviations dramatiques. L'homme ne peut pas faire abstraction de sa nature "transcendante": il n'est pas auteur de soi même; il doit vivre ouvert à Dieu et aux autres. Il est créé pour "se donner", pour aimer. Mais fréquemment nous priorisons avant tout la productivité et le profit. Christ nous dit: la foi fait la miséricorde possible et celle-ci perfectionne la justice. 

La "ville de l'homme" n'est pas seulement promue avec relations de droits et de devoirs, mais avec relations de gratuité, de miséricorde et de communion. Le binôme exclusif "un marché-État" corrode la sociabilité, alors que les formes d'économie solidaire créent une sociabilité. Le marché de la gratuité n'existe pas et les attitudes gratuites ne peuvent pas être prescrites par loi. Cependant le marché et la politique ont une nécessité de personnes ouvertes au "don réciproque": c'est fruit seul de la charité.

—Seigneur, sans la gratuité, typique de ton Amour, ne peut pas y avoir une justice. Ouvre-nous le cœur.

 
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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 09:00
 

 

 

Méditons l'Évangile d'aujourd'hui

Jour liturgique : Temps ordinaire - 21e Semaine: Lundi

 
Texte de l'Évangile (Mt 23,13-22): «Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le Royaume des cieux devant les hommes; vous-mêmes n'y entrez pas, et ceux qui essayent d'y entrer, vous ne leur permettez pas d'entrer! Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous! Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites: ‘Si l'on fait un serment par le Temple, il est nul; mais si l'on fait un serment par l'or du Temple, on doit s'en acquitter’. Insensés et aveugles! Qu'est-ce qui est le plus important: l'or? ou bien le Temple par lequel cet or devient sacré? Vous dites encore: ‘Si l'on fait un serment par l'autel, il est nul; mais si l'on fait un serment par l'offrande posée sur l'autel, on doit s'en acquitter’. Aveugles! Qu'est-ce qui est le plus important: l'offrande? ou bien l'autel par lequel cette offrande devient sacrée? Celui qui fait un serment par l'autel fait donc un serment par l'autel et par tout ce qui est posé dessus; et celui qui fait un serment par le Temple fait un serment par le Temple et par Celui qui l'habite; et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône divin et par Celui qui siège sur ce trône».

Commentaire: Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie)

Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le Royaume des cieux devant les hommes

Aujourd'hui, le Seigneur veut nous éclairer sur un concept élémentaire de soi-même, mais sur lequel seulement quelques uns arrivent à approfondir: mener vers un malheur ce n'est pas mener à la vie, mais à la mort. Celui qui enseigne quelqu'un à mourir ou à tuer les autres n'est pas un enseignant de vie, mais plutôt un “assassin”. 

Aujourd'hui le Seigneur se trouve —dirait-on— de très mauvaise humeur; Il est justement en colère avec les guides qui égarent autrui et leur enlèvent le goût de vivre et, finalement, même la vie: «Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous!» (Mt 23,15).

Il y a ceux qui vraiment essayent d'entrer dans les Royaume des Cieux, et leur enlever cette illusion est certainement grave. Ils ont pris les clés d'accès, mais pour eux elles ne représentent qu'une “babiole”, quelque chose de tapageur pour pendre de leur ceinture et puis rien! 

Les pharisiens poursuivent les individus, en les “traquant” pour les conduire à leur propre conviction religieuse; pas celle de Dieu, mais la leur; avec l'intention de les transformer non pas en fils de Dieu, mais de l'enfer. Leur orgueil ne porte pas au ciel, ne conduit pas à la vie, mais à un destin funeste, à la perte. Quelle erreur, mais quelle erreur! 

«Guides —leur dit Jésus— aveugles! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau!» (Mt 23,24). Tout est renversé, brouillé; le Seigneur a essayé à plusieurs reprises de dégager les oreilles et dévoiler les yeux aux pharisiens, mais le prophète Zacharie nous dit déjà: «Mais ils refusèrent d'être attentifs, ils eurent l'épaule rebelle, et ils endurcirent leurs oreilles pour ne pas entendre» (Za 7,11). Et puis, lors du jugement, le juge émettra une sentence sévère: «Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal!» (Mt 7,23). Il n'en suffit pas plus: il ne faut que connaître la vérité et l'enseigner avec une humble fidélité. Rappelons-nous de l'adage d'un authentique maître de sagesse, saint Thomas d'Aquin: «Lorsqu'ils exaltent leur propre bravoure, les superbes avilissent l'excellence de la vérité!».

 

 

Commentaire: REDACTION evangeli.net (réalisé à partir de textes de Benoît XVI) (Città del Vaticano, Saint-Sige)

"Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain" (2º Commandement du Décalogue)

Aujourd'hui, nous considérons le 2º Commandement de la Loi de Dieu: "Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain". Dans un positif, nous devons respecter le nom du Seigneur. Jésus-Christ reproche les scribes et les Pharisiens d'abuser du nom de Dieu, puisque —au moyen d'une casuistique complexe qu'ils avaient inventée— ils savaient trouver des subterfuges pour user d'une manière mal tournée (toujours dans un propre bénéfice!) le serment.

Dieu —comme un cadeau— nous a révélé son Nom Saint : nous devons le garder dans la mémoire, dans un silence d'adoration tendre. Cependant, d'aucun mot on a tant abusé comme du mot "Dieu". Un seul exemple: les ceintures de l'armée nazi portaient gravée la phrase "Le Dieu avec nous". Apparemment le nom de Dieu était honoré, mais —en réalité— il était gravement profané pour les propres fins. Ces profanations de son nom défigurent le visage de Dieu, jusqu'à le faire méconnaissable.

—Mon Dieu, je veux t'adorer en invoquant plusieurs fois ton Nom "trois fois Saint", et je désiré élever ton doux nom de Dieu-Homme : Jésus!

 
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24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 09:00
 

 

 

Méditons l'Évangile d'aujourd'hui

Jour liturgique : Temps ordinaire - 21e Semaine: Dimanche (A)

 
Texte de l'Évangile (Mt 16,13-20): Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples: «Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes?». Ils répondirent: «Pour les uns, il est Jean Baptiste; pour d'autres, Élie; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes». Jésus leur dit: «Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je?». Prenant la parole, Simon-Pierre déclara: «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant!». Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara: «Heureux es-tu, Simon fils de Yonas: ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux: tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux». Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Messie.

Commentaire: Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne)

‘Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes?’ (…). ‘Et vous, que dites-vous?’

Aujourd'hui, la profession de foi de Pierre à Césarée de Philippe, démarre la dernière étape du ministère public de Jésus et nous prépare aux événements décisifs de sa mort et de sa résurrection. Après la multiplication des pains et des poissons, Jésus décide de se retirer pendant un certain temps avec ses disciples afin d'approfondir leur formation. C'est à travers ses disciples que commence à se dévoiler la semence du Royaume des Cieux au monde, l'Église.

Il y a deux dimanches, nous entendions comment Pierre après avoir marché sur l'eau commence à s'enfoncer et nous avons entendu le reproche de Jésus: «Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté?» (Mt 14,31). Aujourd'hui il se transforme en éloge: «Heureux es-tu, Simon fils de Jonas» (Mt 16,17). Pierre est bienheureux car il a ouvert son cœur à la révélation divine et a reconnu Jésus comme le Fils de Dieu Sauveur. Tout au long de l'histoire la même question revient: «Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes? (…). Et vous, que dites-vous?» (Mt 16,13-15). A un moment ou à un autre nous aussi nous avons dû répondre à ces questions: qui est Jésus pour moi et qu'est-ce que je vois en lui? De la foi reçue de nos parents, catéchistes, prêtres, maîtres, amis,… nous passons à une foi personnalisée dans le Christ, et nous devenons, à notre tour, des témoins, car c'est en cela que consiste le centre de la foi chrétienne.

C'est uniquement à partir de notre foi et de notre communion avec le Christ que nous vaincrons les puissances du mal. Le règne de la mort se manifeste au milieu de nous, en nous causant des souffrances et en nous incitant à nous poser des questions, néanmoins, le Royaume des Cieux se manifeste parmi nous également en nous dévoilant l'espérance; et l'Église, qui est le sacrement du Royaume des Cieux dans le monde, fondée sur le roc de la foi professée par Pierre, fait naître en nous l'espérance et la joie de la vie éternelle. Tant qu'il y aura une humanité dans le monde, il sera nécessaire de donner l'espérance, et tant qu'il sera nécessaire de donner de l'espérance, la mission de l'Église sera nécessaire; c'est pour cela que le pouvoir de l'enfer ne la vaincra jamais, puisque le Christ, présent dans son peuple, nous le garantit.

 

 

Commentaire: Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

Le Pape n'est pas un "dictateur"

Aujourd'hui, nous remercions le Dieu pour la personne du Romano Pontife, successeur de Pierre. Le Pape —en faisant les siens les mots que Simon a écouté— est choisi pour confirmer à la foi ses frères. Pour cela il reçoit une aide particulière du Saint-Esprit. Tout cela est devenu évident dans la Césarée-de-Philippe: c'était Simon Pierre, par révélation du Père, qui a confessé publiquement et minutieusement (juste) la divinité de Christ.

Il a "reçu" la primauté (primat) dans l'Église. Nous disons qu'il l'a "reçu" parce que c'est une commande. Le Pape a un pouvoir suprême, mais non pour faire ce dont il a envie: il n'est pas un "dictateur", mais il doit être le garant de l'obéissance. Il découle de Christ: c'est sa tête visible. Il découle de la Révélation: il est son gardien. Il découle de la Vérité: il est son maître. Il découle de ses frères: c'est le Saint-Père! Il est le "Serf des serfs de Dieu".

—Dieu Saint- Esprit, nous te demandons de conserver, fortifier et défendre le Papa.

 
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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 14:48
 

 

 

Méditons l'Évangile d'aujourd'hui

Jour liturgique : Temps ordinaire - 20e Semaine: Samedi

 
Texte de l'Évangile (Mt 23,1-12): Alors Jésus déclara à la foule et à ses disciples: «Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes: ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues; ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues, les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. 

»Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé».

Commentaire: Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé

Aujourd'hui, Jésus nous renvoie à nouveau un appel à l'humilité, une invitation à nous mettre à notre vraie place: «Ne vous faites pas donner le titre de “Rabbi” (…). Ne donnez à personne sur terre le nom de “père” (…). Ne vous faites pas non plus appeler “maîtres”» (Mt 23,8-10). Avant de nous approprier des titres de grandeur, commençons plutôt par remercier Dieu pour tout ce que nous avons et que nous avons reçu de sa part.

Comme le dit Saint Paul «As-tu quelque chose sans l'avoir reçu ? Et si tu as tout reçu, pourquoi t'enorgueillir comme si tu ne l'avais pas reçu?» (1Co 4,7). Donc quand nous avons une bonne conscience parce que nous avons bien agi, nous ferions mieux de nous dire: «Nous sommes des serviteurs quelconques: nous n'avons fait que notre devoir» (Lc 17,10).

L'homme moderne est atteint d'une amnésie déplorable: nous vivons et nous agissons comme si nous étions les auteurs de la vie, les créateurs du monde. D'une manière contrastante, Aristote est une source d'admiration, qui d'après sa théologie naturelle ignorait le concept de “création” (notion qui à l'époque, n'était connue que par révélation divine) et pourtant pour lui, il était clair que notre monde procédait d'une divinité (la Cause “non causée”). Jean-Paul II nous appelle à avoir toujours présent dans notre esprit la dette que nous avons acquise envers Dieu: «Il faut que l'homme rende honneur à son Créateur en faisant offrande, par une action de grâce et de louange, tout ce qu'il a reçu de Lui. L'homme ne peut pas oublier le sens de cette dette, dont lui seul, parmi toutes les réalités terrestres, peut la reconnaître».

D'autant plus que, si nous réfléchissons à la vie surnaturelle, notre collaboration (car Dieu ne fera rien sans notre autorisation ou sans effort de notre part) consiste à ne pas perturber le travail du Saint Esprit: Laissez Dieu agir!, car la sainteté nous ne la fabriquons pas nous-mêmes. C'est Lui, qui est Rabbi, Père et Maître, qui nous la donne. En tout cas, si nous croyons que nous sommes grands ou que nous avons quelque mérite, faisons de notre mieux et mettons-le au service des autres: «Le plus grand parmi vous sera votre serviteur» (Mt 21,11).

 

 

Commentaire: REDACTION evangeli.net (réalisé à partir de textes de Benoît XVI) (Città del Vaticano, Saint-Sige)

La foi chrétienne est "per-formative"

Aujourd'hui, le Christ dénonce une grave déformation de la religion authentique: "Ils disent et ne font pas". C'est la "évaporation de la foi": une théorie sans des œuvres. Le message chrétien n'est pas seul "de renseignements", mais il doit être "per-formative". L'Évangile n'est pas seulement une communication de choses qui peuvent se savoir, mais une communication qui supporte des faits et change la vie. L'image de Dieu doit se former en nous; au jour le jour notre transformation doit arriver dans Jésus. 

Avant que "démontrer", la foi doit se "montrer": c'est un échange chez l'être. La foi, qui nous arrive comme mot, doit arriver à être à nouveau dans nous mêmes le mot, dans lequel maintenant notre vie s'exprime aussi. La foi va en premier lieu du mot à l'idée, mais elle chaque fois revenir de l'idée au mot et à l'action.

—Fait, Seigneur, que la foi me transforme jusqu'à ce que l'on puisse dire de moi que j'ai recommencé à "naître".

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