Méditons l'Évangile d'aujourd'hui
Jour liturgique : Temps ordinaire - 21e Semaine: Lundi
Commentaire: Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie)
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le Royaume des cieux devant les hommes
Aujourd'hui, le Seigneur veut nous éclairer sur un concept élémentaire de soi-même, mais sur lequel seulement quelques uns arrivent à approfondir: mener vers un malheur ce n'est pas mener à la vie, mais à la mort. Celui qui enseigne quelqu'un à mourir ou à tuer les autres n'est pas un enseignant de vie, mais plutôt un “assassin”.
Aujourd'hui le Seigneur se trouve —dirait-on— de très mauvaise humeur; Il est justement en colère avec les guides qui égarent autrui et leur enlèvent le goût de vivre et, finalement, même la vie: «Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous!» (Mt 23,15).
Il y a ceux qui vraiment essayent d'entrer dans les Royaume des Cieux, et leur enlever cette illusion est certainement grave. Ils ont pris les clés d'accès, mais pour eux elles ne représentent qu'une “babiole”, quelque chose de tapageur pour pendre de leur ceinture et puis rien!
Les pharisiens poursuivent les individus, en les “traquant” pour les conduire à leur propre conviction religieuse; pas celle de Dieu, mais la leur; avec l'intention de les transformer non pas en fils de Dieu, mais de l'enfer. Leur orgueil ne porte pas au ciel, ne conduit pas à la vie, mais à un destin funeste, à la perte. Quelle erreur, mais quelle erreur!
«Guides —leur dit Jésus— aveugles! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau!» (Mt 23,24). Tout est renversé, brouillé; le Seigneur a essayé à plusieurs reprises de dégager les oreilles et dévoiler les yeux aux pharisiens, mais le prophète Zacharie nous dit déjà: «Mais ils refusèrent d'être attentifs, ils eurent l'épaule rebelle, et ils endurcirent leurs oreilles pour ne pas entendre» (Za 7,11). Et puis, lors du jugement, le juge émettra une sentence sévère: «Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal!» (Mt 7,23). Il n'en suffit pas plus: il ne faut que connaître la vérité et l'enseigner avec une humble fidélité. Rappelons-nous de l'adage d'un authentique maître de sagesse, saint Thomas d'Aquin: «Lorsqu'ils exaltent leur propre bravoure, les superbes avilissent l'excellence de la vérité!».
Commentaire: REDACTION evangeli.net (réalisé à partir de textes de Benoît XVI) (Città del Vaticano, Saint-Sige)
"Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain" (2º Commandement du Décalogue)
Aujourd'hui, nous considérons le 2º Commandement de la Loi de Dieu: "Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain". Dans un positif, nous devons respecter le nom du Seigneur. Jésus-Christ reproche les scribes et les Pharisiens d'abuser du nom de Dieu, puisque —au moyen d'une casuistique complexe qu'ils avaient inventée— ils savaient trouver des subterfuges pour user d'une manière mal tournée (toujours dans un propre bénéfice!) le serment.
Dieu —comme un cadeau— nous a révélé son Nom Saint : nous devons le garder dans la mémoire, dans un silence d'adoration tendre. Cependant, d'aucun mot on a tant abusé comme du mot "Dieu". Un seul exemple: les ceintures de l'armée nazi portaient gravée la phrase "Le Dieu avec nous". Apparemment le nom de Dieu était honoré, mais —en réalité— il était gravement profané pour les propres fins. Ces profanations de son nom défigurent le visage de Dieu, jusqu'à le faire méconnaissable.
—Mon Dieu, je veux t'adorer en invoquant plusieurs fois ton Nom "trois fois Saint", et je désiré élever ton doux nom de Dieu-Homme : Jésus!