Méditons l'Évangile d'aujourd'hui
Jour liturgique : Temps ordinaire - 14e Semaine: Lundi
Jésus, arrivé à la maison du chef, dit, en voyant les joueurs de flûte et l'agitation de la foule: «Retirez-vous. La jeune fille n'est pas morte: elle dort». Mais on se moquait de lui. Quand il eut mis la foule dehors, il entra et saisit la main de la jeune fille, qui se leva. Et la nouvelle se répandit dans tout ce pays.
Commentaire: Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)
Ta foi t'a sauvée
Aujourd'hui, la liturgie de la Parole nous invite à admirer deux magnifiques manifestations de foi. Si magnifiques qu'elles méritèrent d'émouvoir le cœur de Jésus-Christ et de provoquer sa réponse immédiate. Le Seigneur ne se laisse pas gagner en générosité!
«Ma fille est morte à l'instant; mais viens lui imposer la main, et elle vivra» (Mt 9,18). Nous pourrions presque dire qu'une foi ferme “oblige” Dieu. Ce genre d'obligation est particulièrement de Son goût. L'autre témoignage de foi dans l'Évangile d'aujourd'hui est aussi impressionnant. «Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée» (Mt 9,22).
L'on pourrait même dire que Dieu se laisse “manipuler” de bon gré par notre bonne foi. Ce qu'il n'admet pas, c'est que nous le tentions par manque de foi. Ce fut le cas de Zacharie, qui demanda une preuve à l'archange Gabriel: «Zacharie dit à l'ange: ‘A quoi connaîtrai-je cela?’» (Lc 1,18). L'archange ne recula pas d'un poil: «Moi je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu (…). Et voici que tu vas être réduit au silence et sans pouvoir parler jusqu'au jour où ces choses arriveront, parce que tu n'as pas cru à mes paroles, lesquelles s'accompliront en leur temps» (Lc 1,19-20). Et c'est ce qu'il advint.
C'est Lui-même qui veut “s'obliger” et “se lier” par notre foi: «Et moi je vous dis: demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira» (Lc 11,9). Il est notre Père et ne veut rien refuser de ce qui convient à ses enfants.
Mais il faut lui manifester nos demandes avec simplicité; la confiance et le naturel avec Dieu exigent de Le fréquenter: pour confier en quelqu'un nous devons le connaître; et pour le connaître, il faut le fréquenter. De la sorte, «la foi fait jaillir la prière, et la prière, dès qu'elle jaillit, atteint la fermeté de la foi» (Saint Augustin). N'oublions pas la louange que mérita sainte Marie: «Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur!» (Lc 1,45).
Commentaire: REDACTION evangeli.net (réalisé à partir de textes de Benoît XVI) (Città del Vaticano, Saint-Sige)
Le ciel n'est pas vide
Aujourd'hui, face à l’apparente dictée des éléments du monde (la mort irrémédiable, une maladie incurable), Jaïro et “l’hémorroïsse” opposent une nouvelle espérance: Jésus-Christ! Dans cette scène, la conception du monde invertie —et aussi en expansion de nos jours— voit le divin dans les forces cosmiques, mais non en un Dieu que l’on peut prier.
Ce ne sont pas les éléments du cosmos, ni les lois de la matière, ce qui, en définitive, gouverne le monde et l’homme, mais un Dieu personnel. Le “dernier mot”, c’est la raison, la volonté et l’amour qui l’ont: c’est une Personne. Et, si nous connaissons cette Personne, et qu’elle nous connaît, alors le pouvoir inexorable des éléments matériels n’est plus la dernière instance; nous ne sommes plus esclaves de l’univers et de ses lois, maintenant nous sommes libres.
—Jésus, en te contemplant, l’assurance que rien n’est au hasard ni fatal dans nos vies se consolide en nous: il y a en toi un Esprit qui s’est révélé comme de l’Amour. Le ciel n’est pas vide!