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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 09:00
 

 

 

Méditons l'Évangile d'aujourd'hui

Jour liturgique : Temps ordinaire- 26e Semaine: Mardi

 
Texte de l'Évangile (Lc 9,51-56): Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem. Il envoya devant lui des messagers, qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement. Mais on ne le reçut pas, parce qu'il se dirigeait sur Jérusalem. Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent: «Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume?». Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda. Et ils allèrent dans un autre bourg.

Commentaire: Abbé Llucià POU i Sabater (Granada, Espagne)

Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda

Aujourd'hui, nous contemplons comment «Jacques et Jean, voyant cela, dirent: ‘Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume?’. Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda» (Lc 9,54-55). Le Seigneur corrige les défauts des apôtres.

L'histoire d'un porteur d'eau indien raconte qu'il avait deux grandes jarres, suspendues aux extrémités d'un bâton qu'il portait sur ses épaules: l'une était parfaite, alors que l'autre jarre avait un éclat et perdait de l'eau. Celle-ci voyait l'autre si parfaite et avait honte, alors un jour elle dit au porteur d'eau qu'elle était triste car à cause des fissures elle ne portait que la moitié d'eau qu'il pouvait porter et vendre. Alors le porteur lui dit: «En rentrant à la maison regarde les fleurs qui poussent au bord du chemin. Et la jarre vit des fleurs magnifiques, mais à nouveau elle se rendit compte qu'elle perdait de l'eau, elle se mit à dire «Je ne sers à rien. Je fais tout de travers». Le porteur lui répondit: «T'es-tu rendu compte qu'il n'y a de belles fleurs que de ton côté? Je connaissais déjà tes fissures et j'ai voulu en tirer parti et j'ai planté des semences de fleurs de ton côté du chemin et tu les arroses tout au long du chemin et j'ai pu cueillir ces fleurs pour l'autel de la Sainte Vierge. Sans toi, telle que tu es, je n'aurais pas pu faire une telle beauté».

D'une façon ou d'une autre, nous sommes tous des jarres fissurées, mais Dieu connaît ses enfants et nous donne la possibilité de tirer parti de nos fissures-défauts pour faire quelque chose de bien. Ainsi l'apôtre Jean —qui aujourd'hui a envie de tout détruire— se convertit, après la réprimande du Seigneur, en l'apôtre de l'amour. Il n'a pas été découragé par les corrections, mais il a tiré parti de son caractère fougueux —sa passion— pour le mettre au service de l'amour. Nous aussi, nous devons tirer profit des corrections, des contrariétés —de la souffrance, de l'échec, des limitations— pour tout commencer et recommencer comme Saint Joseph-Marie définissait la sainteté: être docile au Saint Esprit afin de se convertir à Dieu et devenir ses instruments.

 

 

Commentaire: REDACTION evangeli.net (réalisé à partir de textes de Benoît XVI) (Città del Vaticano, Saint-Sige)

"Pathologies de la raison" et "pathologies de la religion"

Aujourd'hui, Jésus-Christ réprimande les Boanerges (“fils du tonnerre”), pour leur disposition violente, absolument injustifiable. Sans paix entre la raison et la foi il ne peut non plus y avoir de paix dans le monde. Les “pathologies de la religion” et “les pathologies de la raison” sont fatales car elles “sèchent” les sources de la morale et du Droit.

Les premières instrumentalisent Dieu pour rendre absolu leur propre pouvoir: elles identifient “l’absolu” (propre à Dieu) avec leur communauté et leurs intérêts. Alors le bien est ce qui sert le propre pouvoir; la différence entre le bien et le mal disparaît; morale et Droit deviennent sectaires. Les “pathologies de la raison” propres aux idéologies totalitaires séparent la raison par rapport à Dieu en prétendant —inutilement— construire l’homme nouveau. Mais quand la morale et la religion n’appartiennent plus à la raison, alors l’homme demeure à la merci de la “production”.

—Seigneur, la conscience d’avoir été créés par toi nous défend de l’horreur de “l’homme produit” (qui sera détruit dès que son “utilité” cessera). Nous sommes tes enfants!

 
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